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UNIS/CP/616F
19 avril 2010

Conference De Presse A L'issue Du Douziéme Congres Des Nations Unies Sur La Prevention Du Crime Et La Justice Penale

SALVADOR, 19 avril (Service d'information des Nations Unies) - À l'occasion de la conférence de presse qui a suivi la clôture du douzième Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, à Salvador, au Brésil, le Secrétaire national brésilien de la justice, M. Roméo Tuma Junior, a annoncé que son pays consacrerait un pourcentage « à déterminer » de ses avoirs bloqués illégalement à l'étranger, une fois que ceux-ci auront été restitués, pour la lutte contre la criminalité.

M. Tuma a déclaré que cette décision politique était la première du genre faite dans le cadre d'un des congrès de l'ONU pour la prévention du crime et la justice pénale. Évaluant à 3 milliards de dollars le montant des avoirs brésiliens mal acquis et conservés à l'étranger, il a assuré que 5% de cette somme suffiraient à organiser plusieurs sessions futures du Congrès.

M. Tuma a cependant ajouté que les avoirs rapatriés seraient certainement consacrés à l'assistance technique fournie aux pays en développement. « Ces derniers doivent, sur un pied d'égalité avec tous les autres, disposer des moyens de mettre en œuvre les conventions de l'ONU sur la prévention du crime et la justice pénale », a-t-il jugé.

Revenant ensuite sur le contenu de la déclaration politique adoptée à l'issue du douzième Congrès, M. Tuma s'est félicité de ce que ce document puisse servir de ligne directrice pour les travaux à venir en matière de lutte contre la criminalité, en juin à New York puis en octobre à Vienne.

« Si de nouveaux instruments juridiques doivent prochainement être envisagés, ils le seront sur la base des débats constructifs et ouverts qui se sont tenus pendant ce douzième Congrès », a-t-il dit. Concernant la justice pénale, la Déclaration de Salvador reconnaît qu'« il faut aller de l'avant » parce que le monde change et avec lui des formes de criminalité qui sapent le développement des sociétés, a-t-il ajouté.

M. Tuma a ainsi considéré que la richesse des débats reflétés dans la Déclaration de Salvador indiquait surtout que la majorité des États Membres n'a plus de doute sur la nécessité de renforcer la coopération internationale dans le domaine de la prévention du crime. Il a relevé qu'à cette aune, « les pays doivent s'attacher à atteindre l'universalité des conventions pertinentes ».

Le Secrétaire national de la justice du Brésil est ensuite allé plus loin en affirmant que pour promouvoir la sécurité à tous les niveaux et dans tous les pays afin de réduire au maximum la criminalité, « les pays doivent admettre que la souveraineté nationale a des limites ». « Les frontières physiques sont des instruments d'intégration et non des moyens de protéger l'impunité », a-t-il lancé.

M. Roméo Tuma a souligné que sur la question des avoirs mal acquis, la volonté d'œuvrer collectivement à leur restitution dans les pays spoliés avait été largement exprimée pendant les débats de ce douzième Congrès. Il a souhaité que la réflexion se poursuive sur la création de mécanismes internationaux qui permettraient de surmonter les obstacles posés par les législations nationales qui bloquent le rapatriement de ces fonds.

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www.unis.unvienna.org/unis/en/events/2010/12th-crime-congress.html
www.un.org/fr/conf/crimecongress2010/

Retransmissions Vidéo: www.un.org/webcast/crime2010