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UNIS/CP/662
28 Octobre 2011
Le Chef de l'ONUDC exhorte les États : «Tenez compte du rejet de la corruption par le printemps arabe»
Une réunion des Nations Unies sur la lutte contre la corruption se termine aujourd'hui à Marrakech, Maroc
MARRAKECH/VIENNE, 28 Octobre (Service d'information des Nations Unies) - Le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yury Fedotov a déclaré lors de la séance de clôture de la conférence de l'ONU sur la lutte contre la corruption aujourd'hui au Maroc que les États doivent «tenir compte des appels » du Printemps arabe, qui est devenu un symbole pour le mouvement contre la corruption.
Les réformes rapides déclenchées par le printemps arabe ont placé la lutte contre la corruption au cœur de l'agenda démocratique a-t-il dit. «Nous devons aider les individus à vivre dans des pays où les poursuites judiciaires contre les corruption sont justes et où l'interaction quotidienne d'un citoyen avec l'Etat et le commerce est fermement ancrée dans le professionnalisme, l'honnêteté et l'intégrité», a dit le chef de l'ONUDC lors de la clôture de la quatrième session de la Conférence des États Parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC) à Marrakech.
«Le printemps arabe avec son rejet catégorique de la corruption doit durer plus longtemps qu'une seule saison", a déclaré M. Fedotov, «Nous ignorons ses leçons à nos risques et périls».
La conférence a adopté la «Déclaration de Marrakech sur la prévention de la corruption» qui appelle les Etats à faire davantage pour prévenir la corruption. Elle reconnaît que la corruption est un obstacle sérieux à la réduction de la pauvreté et met en péril les Objectifs du Millénaire pour le développement.
Le Directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov, dans un discours prononcé par le Directeur de la Division des traités, John Sandage, a salué l'adoption de la Déclaration de Marrakech qui reconnaît le besoin urgent de partager les expériences et les bonnes pratiques en matière de prévention de la corruption avant qu'elle ne prenne racine. «Nous avons acquis une compréhension beaucoup plus grande sur les conséquences d'un échec», a-t-il dit. «Nous avons appris comment la corruption met en péril les objectifs du Millénaire pour le développement, sape la fourniture des services publics, et facilite d'autres crimes ».
La Convention des Nations Unies contre la Corruption (CNUCC), avec 155 États Parties, a presque atteint la ratification universelle. Il est le seul instrument juridique international pour combattre la corruption et il est entré en vigueur en Décembre 2005. La Convention oblige les États à prévenir et à incriminer la corruption, à promouvoir la coopération internationale, à recouvrer les avoirs volés et à améliorer l'assistance technique et l'échange d'informations dans le secteur privé et le secteur public.
Une des parties les plus importantes de la CNUCC est le mécanisme d'examen par les pairs, le premier du genre pour une telle convention, en vertu duquel tous les pays sont examinés afin de vérifier la mise en œuvre de leurs obligations en vertu de la Convention. Les examens visent à identifier les bonnes pratiques et à améliorer les lois anti-corruption et pratiques nationales. Vingt-six pays ont déjà participé lors de la première année et 41 autres pays sont actuellement examinés au cours de la deuxième année.
M. Fedotov a déclaré que le travail sur le mécanisme d'examen par les pairs a été un défi depuis qu'il a été accepté à Doha il y a deux ans, mais une base solide a été construite pour l'avenir. «La lecon caractéristique de notre voyage de Doha à Marrakech a été de réaliser que nous ne pouvons pas réussir dans l'isolement", a-t-il dit. "D'autres doivent nous rejoindre, et nous devons tous marcher ensemble, si nous voulons lutter contre la corruption partout où elle se existe."
Une de ses réussites a été de mettre en évidence les cas où l'assistance technique est nécessaire, avant d'aider les pays à mettre en œuvre efficacement la Convention.
La conférence a résolu la question complexe de la participation des observateurs dans le mécanisme d'examen et a pris des mesures pour s'assurer que la société civile peut commencer de manière efficace et appropriée à contribuer à la maximisation des avantages tirés de la procédure d'examen. M. Fedotov a souligné l'importance que les gouvernements, le secteur privé, les parlementaires, les autorités anti-corruption, les organisations de la société civile, les jeunes et les médias coopèrent contre la corruption en la rejetant à chaque niveau de la société.
Le recouvrement des avoirs volés a également été largement discuté pendant la semaine et la conférence a convenu de travailler à supprimer les obstacles au recouvrement d'avoirs. Ceci est une question particulièrement importante pour de nombreux pays en développement où la corruption de haut niveau a pillé les richesses nationales et où les ressources font cruellement défaut pour la reconstruction et la réhabilitation des sociétés.
La Conférence s'est imposée comme l'événement principal du mouvement anti-corruption, a déclaré M. Fedotov, comme l'a montré la forte participation aux 20 événements parallèles organisés en marge de la conférence. Lors de la discussion générale en début de semaine, il y avait 84 conférenciers, y compris les représentants des plus hautes autorités de plus de 30 pays.
La Conférence des États parties a attiré plus de 1000 délégués de 129 pays, ainsi que des représentants de la société civile, des organisations internationales, des parlements, des médias, des agences anti-corruption et du secteur privé. La Conférence a également bénéficié de la participation d'un grand nombre de hauts responsables du secteur prive, ce qui demontre leur engagement a developper des cultures d'integrite au sein des entreprises, et la reconnaissance du fait que la convention est un instrument clé pour la construction de règles du jeu équitables pour la concurrence mondiale, qui exige une action des entreprises multinationales et des gouvernements.
M. Fedotov a de nouveau exhorté tous les Etats membres, qui ne l'ont pas encore fait, à adhérer à la Convention.
Le Directeur exécutif a félicité le Président de la Conférence, le ministre marocain de la Modernisation des Secteurs Publics, M. Mohamed Saad El Alami pour son leadership durant la semaine et a remercié les participants pour leur travail acharné et leur dévouement.
La cinquième session de la Conférence des États parties, aura lieu à Panama City en 2013. La Fédération de Russie a proposé, avec succès d'organiser la sixième session en 2015.
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