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UNIS/CP/660
24 octobre 2011

Le Printemps arabe a montré que les populations rejetaient la corruption et réclamaient une société intègre, a déclaré le Chef de l'UNODC

Une réunion des Nations Unies sur la lutte
contre la corruption 'ouvre aujourd'hui à Marrakech (Maroc)

MARRAKECH/VIENNE, 24 octobre (Service de l'information de l'ONU) - Les millions de personnes qui ont participé au Printemps arabe ont suscité de l'espoir dans le monde entier et exprimé leur haine de la corruption et des sociétés corrompues, a déclaré Yuri Fedotov, Directeur exécutif de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), à l'ouverture, aujourd'hui à Marrakech, de la Conférence des Nations unies sur la lutte contre la corruption.

La Conférence des États Parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption tient sa quatrième session cette semaine (24-28 octobre), au Maroc, pour examiner l'application de la Convention et faire le point des efforts déployés dans le monde contre la corruption.

À l'ouverture de la Conférence, il a été donné lecture d'un message du Roi Mohammed VI du Maroc par Abdellatif Menouni, Conseiller de Sa Majesté. Mohamed Saad Alami, Ministre chargé de la modernisation des secteurs publics, assurera la présidence de la Conférence.

Prenant la parole lors de la séance d'ouverture, Yuri Fedotov, Directeur exécutif de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), a déclaré que l'appel à plus de démocratie qui avait été lancé lors du Printemps arabe "constituait un rejet appuyé de la corruption et exprimait une volonté d'intégrité" et que la communauté internationale devait entendre les millions de personnes qui y avaient participé. "Il y avait au cœur de ce mouvement une colère profonde face à la pauvreté et à l'injustice dont des sociétés entières souffraient en raison de la corruption généralisée", a-t-il déclaré.

La Convention des Nations Unies contre la corruption offrait le cadre le plus solide qui soit pour s'attaquer à ce problème mondial, et elle avait été presque universellement ratifiée, puisque 155 États y étaient parties. M. Fedotov s'est félicité de l'enthousiasme et de la rigueur dont avaient fait preuve les États participant au mécanisme d'examen par des pairs.

S'agissant de la corruption dans le secteur privé, M. Fedotov a estimé que les dirigeants des entreprises devaient prendre des mesures de prévention, de la même manière que la police en prenait dans la rue, ou les fonctionnaires dans leurs services: "Nous devons tous apporter notre pierre à la construction d'une culture de l'intégrité. À la place des yeux fermés sur la corruption, il faut désormais les yeux vigilants de la justice et de l'équité."

Il a félicité les 100 dirigeants du secteur privé qui avaient pris l'initiative et engagé les gouvernements à mettre en place un mécanisme d'examen de l'application de la Convention il y avait deux ans de cela. Il invitait à présent le monde des affaires à s'attaquer à la corruption dans ses propres rangs en adoptant des politiques conformes à la Convention et en mettant lui aussi en place un mécanisme crédible qui permette de veiller à l'efficacité des mesures anticorruption.

Il a insisté sur le fait que la corruption constituait un grave obstacle à la réduction de la pauvreté et à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement: "On ne saurait concevoir d'éducation primaire pour tous, si les parents doivent verser des pots-de-vin pour faire admettre leurs enfants à l'école … Il est plus difficile de réduire la mortalité infantile s'il faut payer pour obtenir une assistance médicale." C'est, a-t-il déclaré, ce qui pourrait faire toute la différence entre se nourrir ou connaître la faim, voire dans certains cas entre la vie et la mort.

M. Fedotov a souligné combien il importait d'admettre les liens entre la corruption, la criminalité transnationale organisée et le trafic de drogues.

La Convention énonce des dispositions qui permettent aux pays de détecter et de recouvrer l'argent volé par les auteurs d'actes de corruption. L'UNODC travaille avec la Banque mondiale dans le cadre de l'Initiative StAR pour aider les pays à localiser, confisquer et recouvrer les avoirs volés. M. Fedotov a déclaré que le message adressé par le biais de l'Initiative StAR est très clair: "Les actifs volés ne se trouveront jamais en lieu sûr."

M. Fedotov s'est félicité du haut niveau de participation à la Conférence, qui selon lui témoignait de l'importance que les États Membres accordaient à la lutte contre la corruption. Il a rappelé à ces derniers combien il était nécessaire d'établir des partenariats solides également avec la société civile, qui jouait un rôle important dans le refus de la corruption.

La Convention, entrée en vigueur en décembre 2005, est le seul instrument universel juridiquement contraignant destiné à combattre la corruption. Elle fait obligation aux États de prévenir et d'incriminer la corruption; de promouvoir la coopération internationale; de recouvrer les avoirs volés et d'améliorer l'assistance technique et l'échange d'informations dans les secteurs public et privé.

La Conférence examinera les moyens d'améliorer les efforts déployés au niveau international pour s'attaquer à la corruption et renforcer l'intégrité. Elle étudiera également le rôle que les jeunes peuvent jouer dans la lutte contre la corruption et la manière de développer leur connaissance des normes éthiques.

La Conférence des États parties accueille plus de 1 000 représentants de 129 pays, ainsi que des représentants de la société civile, d'organisations internationales, de parlements, de médias et du secteur privé. Plus d'une vingtaine de pays sont représentés par des ministres.

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Porte-parole et rédacteur de discours, UNODC
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Mél.: anne.thomas[at]unvienna.orgSite
Web: www.unis.unvienna.org

Page Web de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC)

consacrée à la Conférence:

http://www.unodc.org/unodc/en/treaties/CAC/CAC-COSP-session4.html

Site Web du pays hôte consacré à la Conférence: http://www.cosp4.ma/

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